Santé sexuelle et reproductive

#

Elle regroupe l'ensemble des moyens visant à empêcher une grossesse non désirée lors d'un rapport sexuel. Les moyens de contraception sont nombreux et concernent à la fois les hommes et les femmes. Ils ne protègent pas nécessairement des maladies sexuellement transmissibles.

Quels sont-ils et quelles sont leurs spécificités ? Tour d’horizon sur les différentes méthodes de contraception, leurs avantages et leurs inconvénients.

Méthode de contraception pour les femmes

Les femmes disposent de nombreuses méthodes de contraception, certaines permettent également de se protéger contre les MST et IST :

L’implant ;

La pilule ;

Le patch ;

L’anneau vaginal ;

La cape cervicale ;

Le diaphragme ;

Le préservatif féminin ;

Le DIU hormonal et le DIU au cuivre ;

La stérilisation ;

Les spermicides ;

Les contraceptifs injectables.

#

On observe que les grossesses précoces sont plus fréquentes chez les personnes peu instruites ou en situation de précarité économique. La réduction des premières naissances chez les adolescentes les plus vulnérables est aussi plus lente, ce qui maintien les inégalités. Les causes des grossesses précoces chez les adolescentes sont connues et les répercussions sanitaires, sociales et économiques fortes.

Les causes des grossesses précoces

Dans le monde 1 fille sur 5 donne naissance à son premier enfant avant 18 ans. Ce phénomène s’explique par :

La situation sociale et économique : la proportion des grossesses précoces à tendance à être plus élevée chez les personnes peu instruites ou en situation de précarité économique.

Le manque d’information et d’éducation sexuelle : faute de moyens et à cause de tabous liés à la sexualité, les filles, et plus largement les enfants, ne reçoivent pas d’éducation sexuelle et reproductive. Elles ne connaissent pas ou mal les moyens de contraception, ni les risques liés à une grossesse précoce. L’absence de planning familial dans certains pays renforce cette situation de méconnaissance et de manque d’accès aux soins.

Les mariages forcés : 9 grossesses précoces sur 10 ont lieu dans le cadre d’un mariage ou d’un concubinage. Une fois mariées, les filles sont forcées d’avoir des relations sexuelles avec leur mari et de prouver leur fécondité. Elles tombent donc rapidement enceintes après le mariage.

Les violences et abus sexuels : 120 millions de filles âgées de moins de 20 ans ont subi une forme de contact sexuel forcé : sur le chemin et/ou dans l’enceinte de l’école, lors d’une situation d’urgence, au sein même de la famille… les filles sont ainsi victimes de violences et abus sexuels non protégés qui augmentent le risque de grossesses non désirées.

Les tabous liés à la culture : dans certains pays, parler de sexualité est tabou. Les filles qui tombent enceinte suite à un rapport sexuel ou à un abus sexuel ont honte d’en parler et ne font donc rien pour les stopper.

La loi : dans la majeure partie des pays en développement, l’avortement et parfois même la contraception sont considérés comme un crime et sont répressibles.

L’accès à la contraception : 127 millions de femmes n’utilisent pas de contraception et 257 millions des femmes qui ne souhaitent pas d’enfant, non pas accès des moyens de contraception sûrs et modernes. L’accès à la contraception peut être freiné par la pauvreté, les tabous, le manque d’information, et/ou les distances trop grandes pour accéder à un magasin ou un centre de santé les distribuant. Les filles peuvent également être victimes de stigmatisation lorsqu’elles utilisent des moyens de contraceptions et interrompre leur utilisation.

#

Que sont les IST ou infections sexuellement transmissibles ?

Les infections sexuellement transmissibles (IST), autrefois appelées maladies sexuellement transmissibles (MST), sont des infections pouvant être transmises lors des relations sexuelles, avec ou sans pénétration. Il existe plus d'une trentaine d'IST.

Les IST ont des répercussions sur la santé, sur la vie sexuelle, sur la fertilité et fréquemment sur l'enfant à venir lorsqu'elles surviennent au cours de la grossesse.

Les IST sont provoquées par des agents infectieux. Il peut s'agir de virus, de bactéries ou de parasites.

Les IST les plus fréquentes sont :

des maladies sexuellement transmissibles bactériennes : la syphilis, la gonorrhée, la chlamydiose et l'infection à mycoplasmes, qui, lorsqu'elles sont diagnostiquées, peuvent être guéries ;

des maladies sexuellement transmissibles parasitaires comme la trichomonase traitée par des médicaments antiparasitaires ;

et d'autres maladies virales : l’hépatite B, l’herpès génital, le VIH et le papillomavirus humain (VPH), difficiles ou impossibles à guérir, selon le type de virus.

D'autres parasites transmissibles lors des rapports sexuels

Les poux de pubis ou « morpions » et la gale, lorsqu'il existe des lésions autour des organes génitaux, peuvent se transmettre sexuellement.

Les infections sexuellement transmissibles se transmettent lors d’un rapport sexuel, vaginal, anal ou oral, avec ou sans pénétration.

L’utilisation systématique du préservatif externe ou du préservatif interne est le meilleur moyen de se protéger des IST. Toutefois, le préservatif peut être insuffisant pour éviter la transmission de certaines IST (herpès génital, infection à papillomavirus par exemple).

On peut être porteur d'une IST sans se sentir malade, sans présenter de symptômes et donc la transmettre sans s'en rendre compte. La seule façon de savoir si on est porteur d'une IST est le dépistage.

Un grand nombre d’IST, notamment la chlamydiose, la gonorrhée, l’hépatite B, l’infection à VIH et la syphilis, se transmettent aussi de la mère à l’enfant pendant la grossesse et à l’accouchement.

#

Qu’est-ce que le VIH ?

Le VIH est un rétrovirus (virus dont le génome est constitué d'ARN).  Ce virus posséde une enzyme qui permet de transcrire son ARN viral en ADN pro-viral. Cet ADN pro-viral peut ensuite s'intégrer dans le noyau de la cellule hôte infectée.

Le VIH colonise les cellules porteuses à leur surface de la molécule CD4, nécessaire à l'entrée du virus dans la cellule, et en particulier une catégorie de lymphocytes appelée lymphocytes T CD4. Ces cellules ont pour rôle de coordonner la réponse immunitaire en cas d'infection.

Une fois entré dans les cellules porteuses du récepteur CD4, le virus s'y multiplie, s'y accumule puis diffuse dans l'organisme, formant des réservoirs viraux dans les ganglions, le système nerveux, etc.

Il détruit les lymphocytes T CD4, dont le nombre diminue progressivement ; il est ainsi responsable d'un affaiblissement chronique du système immunitaire qui rend les personnes atteintes vulnérables aux infections et à certains cancers.

Dans un premier temps, la personne est porteuse du VIH sans être malade : on dit qu'elle est séropositive.

Puis, souvent après plusieurs années et en l'absence de traitement, la quantité de lymphocytes CD4 diminue de façon importante. L'organisme n'est plus en mesure de combattre le VIH, l'ensemble du système immunitaire devient défaillant. La personne présente des affections caractéristiques du sida (Syndrome d'Immunodéficience Acquise) qui apparaissent en général lorsque le taux de lymphocytes T CD4 est inférieur à 200/mm3.