Genre

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Les normes de genre affectent le bien-être, y compris la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes. La plupart des pays, y compris en Afrique, ont identifié l’accès à l’égalité de genre comme un impératif moral, indispensable à la lutte contre le VIH/SIDA, à la réduction des grossesses précoces et au développement des pays et des communautés. Partout, les normes et les rôles de genre changent. La sensibilisation des adolescents et jeunes aux questions de genre est vitale en ce que les interventions durant cette période de formation peuvent avoir des répercussions radicales sur leur vie ultérieure.

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Le genre fait référence aux idées et attentes largement partagées en ce qui concerne les femmes et les hommes. Il s’agit des caractéristiques et capacités typiquement féminines et masculines, tout comme des attentes partagées sur la manière dont les femmes et les hommes doivent agir dans diverses situations. On ne nait pas avec ces caractéristiques, elles ne sont pas fixes. Ces attentes sont créées et nous sont communiquées par la société dans laquelle nous vivons.


La manière dont les femmes et les hommes sont censés se comporter n’est pas liée à leur sexe mais plutôt aux attentes de la société. Les femmes et les hommes peuvent tous deux être forts, et courageux ; ils peuvent tous deux faire preuve d’émotion, et ils peuvent tous deux bien s’occuper des enfants. Les attentes sociales pour les femmes et les hommes varient d’une société à une autre. Ces attentes peuvent aussi changer au fil du temps –contrairement au sexe qui ne change pas.

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« L’Égalité du Genre » signifie que les hommes et les femmes jouissent du même statut. Ils bénéficient des mêmes opportunités pour atteindre leurs objectifs en matière de droits humains et de potentiel afin de contribuer et tirer profit de toutes les sphères de la société (économiques, politiques, sociales et culturelles).

« L’équité du genre » se réfère au fait d’être juste à l’égard des hommes et des femmes. L’équité des genres conduit à l’égalité des genres. A titre d’exemple, une politique de discrimination positive qui promeut un soutien accru pour la scolarisation des filles peut être équitable à l’égard des genres car elle a pour conséquence d’assurer des droits égaux entre hommes et femmes. 

(Extrait du Guide de formation en éducation sexuelle complète, IPPF Bureau Régional pour l’Afrique, 2018) 

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En d’autres termes, la violence basée sur le genre se caractérise généralement par des violences physiques, sexuelles, mentales ou économiques infligées à une personne, généralement une femme ou une fille, et cela inclut le harcèlement et les violences sexuelles, les mutilations génitales, les mariages d’enfants, et les abus psychologiques.

Cela va à l’encontre de l’égalité des sexes pour les femmes et les filles, mais encourage plutôt l’inégalité des revenus et freine considérablement la lutte mondiale pour réduire la pauvreté et atteindre les Objectifs mondiaux des Nations unies.

4 faits essentiels à connaître sur la violence sexiste

Dans le monde, une femme sur trois a été battue, contrainte à avoir des rapports sexuels ou maltraitée de diverses manières, généralement par une personne de son entourage.

Environ 641 millions de femmes dans le monde ont subi au moins une fois des violences physiques et sexuelles de la part d’un partenaire.

Pas moins de 38 % des meurtres de femmes dans le monde sont commis par leur conjoint.

Dans certains pays, la Banque mondiale estime que la violence à l’égard des femmes peut coûter jusqu’à 3,7 % du PIB du pays en perte de productivité, ce qui a des répercussions sur la capacité de nombreuses familles à gagner leur vie.

Combien de personnes sont touchées par la violence basée sur le genre ?

Les chiffres sont effarants : 200 millions de femmes ont subi des mutilations génitales, tandis que 33 % à 51 % des femmes et des filles âgées de 15 à 49 ans en Océanie, en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne ont subi une forme de violence de la part d’un partenaire sexuel

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « on estime que 37 % des femmes vivant dans les pays les plus pauvres ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime au cours de leur vie, certains de ces pays ayant une prévalence s’élevant à une sur deux.

La pandémie de COVID-19 a également aggravé la situation en accentuant les inégalités et en aggravant l’exposition des femmes à la violence.

Extrait de l’article écrit Par Akindare Okunola, traduit en français par Antoine Le Seigle 31 mars 2021 et publié sur le site de Global Citizen

https://www.globalcitizen.org/fr/content/gender-based-violence-everything-to-know/